Hubert est né à Montréal en 1944, premier enfant de Françoise (Clerk) et Pierre Gendron. Né pendant la guerre, il passe la majorité de ses premiers moments avec sa mère, dont il devient très proche, pendant que Pierre sert dans la Marine royale canadienne sur les convois de l'Atlantique Nord.

Après la guerre la famille déménagera à Englewood, au New Jersey, pour les études postdoctorales de Pierre, à l’Université de Columbia. C'est là qu’à l’âge de 5 ans Hubert deviendra parfaitement bilingue, un atout qui deviendra déterminant pour le reste de sa vie. Dans les années 1950 la famille se retrouve à Ottawa, où Pierre est le doyen de la Faculté des Sciences pures et appliquées de l'Université d'Ottawa. Hubert débutera ses études universitaires à l'Université d'Ottawa, puis à McGill, mais il trouve rapidement les activités parascolaires plus intéressantes que les cours. Jugeant le campus trop petit pour satisfaire sa curiosité caractéristique, Hubert devient en 1964 assistant d'enseignement au Rwanda. La malaria met fin à ce chapitre, mais il reviendra profondément marqué par l’expérience.

Lorsqu'un ami lui demande d'écrire un texte sur le Rwanda pour le journal du week-end, Hubert rejoint par inadvertance son destin de journaliste. En avril 1965, le Québec est en ébullition et il existe un besoin criant de journalistes politiques couramment bilingues; Hubert se joint à la Montreal Gazette, comme correspondant à l'Assemblée nationale, à une époque fascinante et volatile. Il déménage ensuite au Montreal Star en 1968, où le destin intervient une fois de plus en mettant Carol Clarke sur son chemin. Hubert sait dès le premier instant qu'ils se marieront, ce qu'ils feront effectivement en 1972. Elle sera l'amour de sa vie et la mère de leurs deux fils dévoués, Daniel et Mark.

Le Star ferme subitement ses portes le 25 septembre 1979, laissant Hubert sans emploi, avec une jeune famille à sa charge. Ce soir-là, il rentre chez lui ébranlé par la nouvelle, pour découvrir qu’un ami lui a fait parvenir une offre d’emploi à la CBC. Bien qu'Hubert ne s'intéresse pas à la télévision, il accepte le poste. Il deviendra réalisateur de Newswatch, puis du Journal (il ajoutera Midday), à la demande de son ami Mark Starowicz. Ils assisteront ensemble à certains des événements politiques les plus marquants de l’histoire du Canada. En 1994, désireux de travailler dans sa langue maternelle, Hubert fait le rare saut de la CBC à Radio-Canada, pour se joindre à l'émission phare d'actualités, Le Point.

En 1997, le projet historique de Radio-Canada/CBC, Le Canada : Une histoire populaire voit le jour. Le bilinguisme d’Hubert et ses racines dans les deux réseaux font de lui le choix logique pour diriger l’équipe du côté de Radio-Canada. Le succès du projet est tel qu'une unité interculturelle est créée, dirigée par Hubert. L’unité réalisera de nombreux documentaires de grande qualité, notamment Point de Rupture.

À sa retraite, Hubert parcourt le monde avec Carol et se découvre une autre passion, la photographie des oiseaux, et de la faune. Ses dernières années ont été consacrées à la recherche de la photo parfaite, et au partage des résultats avec son cercle grandissant d'amis et de passionnés de la nature. Il a défendu avec ardeur les espaces sauvages menacés de Montréal, en particulier ses zones humides. Hubert était un merveilleux grand-père pour ses petits-fils Calvin et Carter, ayant appris à Calvin à aimer la crème glacée autant que lui.

Il laisse dans le deuil Carol, Daniel et Mark, ainsi que sa belle-fille Alyssa Manning, ses petits-fils Calvin et Carter, son frère François et son neveu Frédéric. Hubert repose maintenant auprès de son frère Stéphane et de sa sœur Louise. La famille accueillera parents et amis au Complexe funéraire Mont-Royal (1297 chemin de la Forêt) vendredi le 5 avril 2024 : visites dès 13h00, célébration de vie à 15h00 et réception de 16h00-19h00. Plutôt que des fleurs, la famille demande qu'un don en son nom soit fait à la Fédération canadienne de la faune.