Nicole
Mabille Shamlian

1933 - 2025

Nicole Mabille Shamlian,

Espaces Memoria

Avis de décès

Nicole Mabille Shamlian

1933 - 2025

Nicole Mabille Shamlian,

05 juillet 1933 - 13 février 2025

 

C’est avec une immense tristesse que nous annonçons le décès de Mme Nicole Mabille le 13 février 2025 à l’hôpital Ste Mary de Montréal. Elle est partie doucement, sans souffrir et entourée de l’amour de ses proches, soutenue dans sa foi par le réconfort d’une cérémonie spirituelle remplie de lumière et de paix, comme elle l’avait souhaité.

 

Fille de Lucien Mabille et de Marcelle Chagnaud, elle naît à Dijon en 1933, deuxième d’une fratrie de cinq enfants. Elle connaîtra comme  ses frères et sœurs (Jean-Claude, Françoise, Pierre et Anne-Marie) une enfance marquée par le décès de leur mère, et par la guerre. Malgré les difficultés et les défis, les cinq frères et sœurs vont réussir à créer une famille unie, solidaire et aimante. Aujourd’hui, grâce à eux, nous sommes nombreux et sur plusieurs continents à être liés par cet héritage émouvant et précieux.

 

Dotée comme la spécialité de sa ville de naissance, d’une personnalité forte, elle va décider de partir au loin, à Paris d’abord, puis en Angleterre et enfin au Canada, avec la volonté de réussir et d’assumer sa vie. En route vers le Québec, elle dit avoir eu l’impression que sa vie débutait alors qu’elle voyait pour la première fois le fleuve St-Laurent. Une affection pour «la belle province» jamais démentie et qui a pris racine dans son «bout» de Québec à elle, à Sutton, s’épanouissant dans un jardin magnifique. C’était son morceau de paradis, un lieu investi de tant d’efforts mais surtout d’un tel bonheur où elle a pu savourer une grande partie de sa retraite, accompagnée de sa fidèle compagne à quatre pattes Niki.

 

C’est là dans cette province qui devient dès lors son pays, qu’elle étudiera pour devenir une professeure passionnée par l’éducation des jeunes, au secondaire pendant longtemps, puis à l'élémentaire, à l’école Sainte-Catherine-Labouré, en accueillant des enfants de partout dans le monde. Elle aimait sincèrement «ses» enfants et adolescents, souvent émue par leur parcours et leurs difficultés, les investissait avec persévérance et sans jamais perdre espoir, afin qu’ils puissent à leur tour prendre racine et s’épanouir.

 

Courageuse, curieuse et aimant apprendre, elle réussit à travailler à temps plein, tout en étudiant à l’université et en s’occupant de sa fille. Ensemble, mère et fille, ont formé au gré des années et des circonstances, un duo «tissé serré» par l’amour, complices, dédiées l’une à l’autre.

 

Généreuse, elle s’est fait au cours des années de nombreux ami(e)s, qu’elle considérait comme de la famille. Dotée d’une grande capacité d’écoute, et de celle encore plus grande de parler pendant des heures au téléphone, elle a su  entretenir des liens profonds. Authentique et rigoureuse, cela lui aura permis de se dépasser et d’inciter les autres à le faire à leur tour, sans relâche.

 

Lucide et libre, elle a su assumer ses choix et ses opinions. Elle s’est épanouie dans cet espace de liberté que le Québec lui a offert et qu’elle aimait imaginer disponible pour chacun, elle qui combattait  les préjugés et les idées reçues. Elle a travaillé fort et fait preuve de volonté pour réussir, tout en sachant savourer les petits et grands bonheurs de la vie. Ses trois petits fils: Thomas, Charles et Paul, ont sans aucun doute été source des plus grands d’entre eux. Gourmande, c’était une cuisinière exceptionnelle qui aimait transmettre son savoir faire à ses petits-fils.

 

Les dernières années rendues pénibles par la perte inexorable des forces auront été adoucies par les bons soins reçus à domicile, par les marques d’affection des proches, et par son «bolide électrique» qu’elle conduisait avec dextérité et  fierté. C’était sa façon de préserver au maximum son autonomie, tout en acceptant et en appréciant l’aide reçue. Elle pensait aux préposées qui venaient s’occuper d’elle dans son appartement, à ses infirmier(e)s, à son médecin, et tant d’autres, avec gratitude.

 

Hospitalisée pendant près de 6 semaines à l’hôpital Ste Mary de Montréal depuis le début de 2025, c’est là, dans la douceur ouatée d’une journée de tempête, soignée par des professionnels et des médecins empreints d’humanisme et de bonté, qu’elle a su se préparer à mourir comme elle a vécu. Avec courage, dans la dignité, en donnant le meilleur d'elle-même jusqu’au dernier souffle.

 

Ainsi et pour toujours, elle restera inspirante dans nos mémoires et dans nos cœurs.

 

 

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